Lancement de pnyx.com - communiqué de presse
Il y a 16 ans
Malaisie - Indonesie - Bali - Thailande - Birmanie - Inde - Afrique du Sud - Lesotho - Mozambique - Malawi - Zimbabwe - Brésil
Kariba / Parc National de Mana Pools (Nord Zimbabwe) - arrivee le 05/08/06
Nous partons donc tous les deux sur notre canoe pour 4 jours, avec une tente et une reserve de nourriture suffisante. Des le debut j'ai l'impression de rever eveille. Nous progressons tranquillement portes par le courant, les sens constamment en eveil, au milieu des hippopotames, crocodiles, elephants venant boire sur les rives et bien sur d'innombrables oiseaux qui apportent la touche finale au tableau. Je dois dire que je ne suis pas toujours tres a l'aise, car les hippopotames ont la reputation de ne pas etre tres commodes et d'aimer faire chavirer les petites embarcations qui leur passent trop pres. Le probleme c'est que une fois dans l'eau, vous avez interet a nager tres tres vite pour ne pas vous faire bouffer par un des crocodiles qui pullulent ici. Le guide me rassure en me disant que tant qu'on fait attention a passer suffisamment loin des hippopotames on ne craint rien, mais le probleme c'est que plusieurs fois on est tombe sur des individus isoles qui ont sorti la tete de l'eau a quelques metres a peine de notre ridicule embarcation. Dans ce cas la ils replongent tout de suite et pendant la minute qui suit on ne sait psa s'ils vont tout d'un coup surgir de sous le canoe ou s'il sont deja partis loin... un peu stressant parfois, mais cela ne fait qu'ajouter a la sensation d'etre en contact direct avec la nature.
Je me souviens de certaines scenes ou j'avais un sentiment similaire a celui que j'ai pu avoir la premiere fois que j'ai vu jurrassic park (film par ailleurs plutot bidon), ou on voit pour la premiere fois les dinosaures petre dans une prairie. J'avais tout simplement l'impression d'avoir fait un saut dans le temps et de m'etre transpose a une epoque ou les animaux vivaient comme ca partout. Vraiment impressionnant et surtout tres beau.
Likoma Island (est Malawi) - arrivee le 28/07/06
La encore beaucoup de baobabs et de superbes plages, le tout anime par une vie de village tranquille, principalement ocupee par la peche et un peu d'agriculture. Au centre de l'ile trone une cathedrale (telle que nommee, mais elle a plutot la taille d'une eglise en fait), qui semble sortie d'on ne sait ou et fait la fierte la des habitants. Ce sera la plus longue de etape de tout mon voyage (mis a part Bangkok qui etait un peu une etape forcee), je vais y rester une semaine, le temps que le ferry revienne pour continuer vers le nord. Je vais beaucoup marcher dans l'ile, au point d'avoir mes habitudes de parcours, et de revoir assez souvent les memes personnes.
Cela me fait penser que j'ai une bonne quinzaine de photos a imprimer et a envoyer, toutes avec la meme adresse a la boite postale pres, le probleme etant que je vais avoir du mal a retrouver les noms correspondant aux portraits...
Ensuite de Likoma je vais prendre le ferry jusqu' Nkhata Bay, puis tracer jusqu'a Harare (Zimbabwe), en passant par Mzuzu, Lilongwe, Blantyre, en retraversant le Mozambique par Tete, tout ca en trois jours trois nuits, les routes etant tres bonnes et les bus rapides au Malawi et au Zimbabwe.
Metangula (nord ouest Mozambique) - arrivee le 27/07/06
Pour changer des baobabs, j'ai aussi essaye de profiter de ces derniers jours au Mozambique pour etre au maximum en contact avec les locaux, j'ai donc passe pas mal de temps a deambuler, discuter avec un peu tout le monde et boire pas mal de bieres dans le troquet du coin. J'etais un apres-midi en train de marcher lorsque j'ai entendu de la musique et des chants (d'un style beaucoup plus festif que la ceremonie de magie noire de Ilha de Mozambique), je me suis bien entendu dirige vers la source et encore une fois je tombe sur une palissade me barrant le passage et la vue.
Je passe donc innocemment la tete par dessus pour voir de quoi il s'agit, chose que j'ai regretee aussitot, puisque la musique et les chants se sont immediatement arretes, et que tout le monde est sorti pour me voir. Une vieille qui semblait etre la meneuse de la troupe m'explique en fait en rigolant que c'est une danse exclusivement reservee aux femmes et que par consequent je ne peux pas entrer. Toutes les filles sont hilares de voir qu'un garcon puisse ne pas etre au courant d'une regle aussi evidente, et reprennent rapidement leur repetition.
Pemba (nord est Mozambique) - arrivee le 22/07/06
Bref, apres avoir passe les trois dernieres semaines a courir pour aller d'un endroit a l'autre sans trop m'attarder (et oui, je commence a sentir serieusement la fin de mon voyage, j'ai les l'impression que les jours sont comptes, c'est terrible, meme si je suis impatient dans le meme temps d'aller demarer une nouvelle aventure au bresil...), je decide de calmer un peu le jeu et de me reposer tranquillement. Il faut preciser que les trajets en transports publics au Mozambique sont probablement les plus fatiguants que j'ai pu faire depuis le debut (on m'aurait dit que je trouverai pire que la Birmanie je ne l'aurais pas cru...). Le transport le plus repandu se fait sur la benne d'un camion, ou sont entasses une trentaine de personnes et leurs bagages (sans compter les sacs de marchandises...), a ciel ouvert, sur des routes goudronnees mais avec autant de nids de poule que de goudron (ce qui est bien pire que des routes en terre), a une vitesse moyenne de 30 km/h, ce qui fait que je me suis deja retrouve a faire des trajets de 10 heures dans une position tellement inconfortable que je n'aurais pas pense pouvoir tenir plus de 20 minutes, sans meme pouvoir me degourdir les jambes quand le camion s'arete car tout espace vide est immediatement comble... Sans compter que les mozambiquais adorent acheter des poules sur la route, ce qui fait que parfois je me retrouvais avec des poules quasiment sous le nez, qui se mettaient parfois soudainement a se debatre violemment pour echapper a la prise de leur proprietaire...
A part ces "chapas" comme ils sont appeles la-bas, il est aussi possible de voyager en bus si vous vous levez tres tot le matin (depart vers quattre heures en general, mais pour avoir un siege il vaut mieux arriver deux bonnes heures avant...), et il est preferable d'avoir une place assise sinon vous risquez de vous retrouver a faire de la contortion pour avoir une prise permettant de garder un certain equilibre au milieu de la foule compacte qui ne manque pas de peupler le peu d'espace libre en dehors des sieges, ce qui s'avere vite epuisant apres quelques heures de trajet.
Ilha de Mozambique (nord est Mozambique) - arrivee le 18/07/06
C'est un vrai petit paradis pour les gens aimant marcher, avec en particulier le pont de trois kilometres reliant l'ile au continent, qui offre une vue magnifique sur l'ile et permet d'observer l'activite incessante des pecheurs et ramasseurs de coquillages.Je dormirai les deux premieres nuits sur l'ile, puis une nuit sur la cote en face, au bord d'une plage magnifique. Le soir, alors que je viens juste de me coucher, je commence a entendre des percussions et des chants venant non loin de la. Apres avoir hesite car je suis epuise par les marches de la journee, je me decide a me lever pour aller voir de quoi il s'agit. Je me dirige au son des tambours dans une obscurite quasi totale, pour finalement arriver a l'endroit ou se deroule la ceremonie. Je suis surpris de constater que cela se passe dans une sorte d'enclos, a l'abris des regards, et lorsque je m'approche pour voir ce qu'il se passe a travers la cloture en bambous, des enfants arrivent en courant en me disant que je ne dois surtout pas regarder.
Ils ne parlent quasiment pas portuguais aussi la communication est plutot difficile et j'ai du mal a comprendre de quel type de ceremonie il s'agit. Je sens tout de meme une sorte d'electricite dans l'air, due en grande partie aux rythmiques hypnotiques et aux chants pleins d'intensite. Lorsque je vois sortir en courant une femme hyterique dansant, criant et pleurant je comprends que j'assiste a une sorte de magie noire. Un adolescent arrive ensuite et parvient a m'expliquer qu'il s'agit d'une espece d'exorcisme, et me repete que je ne dois surtout pas m'approcher car cela pourrait etre dangereux pour moi. Apres etre reste la deux bonnes heures a ecouter et a discuter avec les jeunes du village (trop jeunes pour assister a la ceremonie), je rentre finalement me coucher et m'endort au son des percussions, ravi d'avoir vecu un moment aussi rare.
Beira (est Mozambique) - arrivee le 16/07/06
Tofo / Inhambane / Vilanculos - arrivee le 14/07/06
Apres avoir passe quelques mois en Asie ou dans beaucoup d'endroits la notion meme de poubelle semble etre totalement inconnue, je suis vraiment surpris de constater que la proprete puisse etre quelque chose d'autant pris en consideration ici (d'une maniere generale dans les pays africains que j'ai pu visiter). Qu'est ce qui peut bien expliquer une telle difference culturelle ? Ce n'est que bien plus tard, au Zimbabwe, que quelqu'un m'apportera une reponse surprenante a cette question...
Malealea (Lesotho) - arrivee le 03/07/06
Les animaux en question sont en fait des petits chevaux, robustes et habitues a de longs trajets dans cet environnement, puisque en dehors de la marche c'est le seul moyen de locomotion de beaucoup d'habitants ici, de nombreuses regions etant tres isolees et non accessibles par route. Je n'etais personnellement pas tres a l'aise, car peu de temps apres etre partis, dans une descente tres raide, mon poney a soudainement trebuche, penche fortement en avant et s'est carrement pose sur les genous des pattes de devant. J'ai failli passer par dessus sa tete et devaler la pente, autant dire qu'apres ca j'etais un peu stresse. Cela s'est reproduit a trois reprises le premier jour, et l'explication detendue du guide comme quoi soit disant la bete etait fatiguee et s'endormait en marchant ne m'a absolument pas rassure... Il a finalement verifie le soir meme et a pu constate qu'un des fers etait mal place, ce qui faisait trebucher le poney. Peut -etre que ce dernier a fini par s'y habituer, puisque les autres jours il marchera d'un pas assure sans jamais glisser.
Le trek sera une experience superbe, les paysages grandioses, les nuits etoilees les plus belles que je n'ai jamais vu, et la population locale tres sympa. Rien a voir avec les tensions perceptibles en Afrique du Sud, ici les gens vivent simplement et en harmonie avec leur environnement. Tout n'est pas rose, bien au contraire, un tiers de la population est seropositive, dans chaque village on enterre plusieurs personnes par semaine mortes du sida, c'est une realite de la vie de tous les jours que les gens acceptent faute d'alternative. Ce qui est dingue est que cela n'est absolument pas visible pour un etranger comme moi ne faisant que passer. La reponse a ce paradoxe est bete et mechante : on ne voit pas de gens malades car ils meurent tres rapidement des la declaration de la maladie, faute de traitement.
Bloemfontein (centre Afrique du Sud) - arrivee le 30/06/06
Johannesburg (nord Afrique du sud) - arrivee le 27/06/06
Au sujet de la violence, j'ai rencontre un francais plus tard qui a fait l'experience de ce que cela peut donner. Cela faisait quelques heures qu'il etait arrive de France a Johannesburg, et il se trouvait a la gare de bus, cherchant un moyen de quitter la ville pour rejoindre le Mozambique. Les alentours de la gare routiere sont reputes dangereux, et il est ecrit dans tous les guides qu'il faut absolument eviter d'en sortir a pied. Il decide malgre tout de traverser la rue pour aller s'acheter une bouteille de lait au marche qui fait face a la gare routiere. Apres avoir paye, il se retourne et a tout juste le temps de voir quelqu'un s'avancer vers lui avec un couteau de boucher a la main. Deux autres le saisissent par les epaules et un quatrieme lui fait les poches, arrache son appareil photo, puis les quatre s'en vont et le laissent au milieu d'une foule qui lui manifeste son desarroi mais qui n'a pas pour autant bouge d'un centimetre pour lui venir en aide.

Mudumalai / Bandipur (sud-ouest Inde) - arrivee le 07/06/06
Hampi (centre-ouest Inde) - arrivee le 02/06/06
domine par une une tour tout droit sortie d'un reve, puis encore quelques centaines de temples plus ou moins caches aux alentours, des singes appartenant a deux especes differentes se baladant un peu partout, le tout degageant une ambiance vraiment mystique, et vous aurez l'impression fabuleuse d'etre au milieu du decor d'un film du style "Les jardins d'Eden". L'effet est renforce par le fait que nous sommes hors saison touristique (et que meme en saison le tourisme semble n'etre encore pas trop envahissant), ce qui permet vraiment de s'imaginer decouvrir un univers encore inconu.
Nous passerons donc cinq jours ici, en dehors du temps, a jouer les explorateurs en crapahutant dans les temples, a parresser sur des terrasses au bord de la riviere en siroptant un bangh lassi pour mieux s'impregner de l'atmosphere, a sympathiser avec un petit mendiant handicape ou avec le patron adorable d'un restaurant, a ecouter en boucle les "ohm shiva ohm shiva" d'un disque achete a Calcutta, ou encore a dire bonjour et serrer des mains aux nombreux pelerins indiens peu habitues a rencontrer des etrangers.
Cerise sur le gateau, le climat etait parfait, la temperature a peu pres constante d'une vingtaine de degres, quelques petites pluies seulement, juste ce qu'il faut de nuages pour mettre en valeur les apparitions du soleil et nous faire apprecier sa presence.