06 juin 2006

Bagan (centre Birmanie) - arrivee le 18/05/06

Lorsque je m'installe dans le train qui doit me conduire de nuit jusqu'a Bagan, je m'attend a un voyage plutot calme et reposant en comparaison avec les dix heures de bus sur routes defoncees que j'ai passees plus tot dans la journee, d'autant plus que les sieges de premiere classe, a defaut d'etre confortables (en bois recouvert de skai...), s'averent tres spacieux et permettent une position confortable.
Losque le train se decide finalement a partir apres deux bonnes heures d'attente interminable dans la gare, je suis trempe de sueur, epuise par la chaleur et je me rejouis de l'air frais qui commence a entrer par les fenetres grandes ouvertes. Mais nous sommes a peine sortis de gare que je commence a realiser que le voyage ne va pas etre de tout repos. La suspension des wagons doit a voir un bon demi-siecle de vie, car elle ne se contente pas d'absorber les chocs, mais plutot de les repercuter en rebonds incessants avec une amplitude tres forte. C'est assez comique de voir tout les passagers du wagon qui decollent et ratterissent au rythme des oscillations verticales. Des que le train prend un peu de vitesse, (ce qu'il fait assez rarement heureusement), ces balancements verticaux se transforment en mouvements lateraux, et le roulis balade maintenant tout le monde de droite a gauche, avec une telle amplitude que je me demande serieusement quel est l'angle limite avant que le train ne "decroche". Tout les bagages sont vite par terre, et j'accroche tant bien que mal mon sac a dos qui pourrait facilement assomer quelqu'un. Je finis par m'endormir, pour me reveiller avec un mal de mer insuportable alors que le train est arrete en rase campagne. J'ai juste a passer la tete par la fenetre pour rendre mon repas, ce que je m'empresse de faire, tout en realisant avec surprise que c'est la premiere fois que j'ai le mal de mer... Un birman vient tout de suite me preter assistance, il me fait un massage des epaules alors que je suis encore penche par la fenetre qui me procure immediatement une sensation de bien-etre et je vais tout de suite beaucoup mieux. Apres avoir bu une boisson sucree qu'un autre de mes voisins m'a offerte, je me rendors comme un loire pour me reveiller seulement le lendemain matin en gare d'arrivee.
A Bagan, je me passe mon temps a me ballader en velo au milieu des 3000 temples dissemines sur une plaine semi-desertique. Je m'attendais a trouver ici des cohortes de touristes, mais l'atmosphere est etrangement calme et j'ai souvent l'impression de me promener au milieu des ruines d'une civilisation extra-terrestre. C'est aussi ici que j'ai ete invite a diner dans l'endroit le plus "rustique" dans lequel je n'etais jamais alle, puisque la cabane sur pilotis se trouvait au-dessus de la couche des cochons ! autant dire que c'est assez special de manger tout en pouvant apercevoir a travers les trous du plancher les porcs eux aussi en train de diner... sans parler des bruits et des odeurs, pas toujours tres apetissants.
Pour finir mon sejour en Birmanie, je me suis pose deux jours sur une plage sur la cote ouest, ou j'ai eu la mauvaise surprise de constater qu'un cyclone etait passe par la quelques jours plus tot. Malgre cela, l'endroit, tres prise de la bougeoisie birmane, etait plutot anime et a peine arrive je me suis retrouve en train de descendre des bouteilles de whisky local sur la plage avec des birmans... j'ai passe le reste de mon temps a bouquiner "Burmese days" de George Orwell, excellent livre dont l'histoire se deroule a Katha (voir plus bas...).

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Fantastique, Stanislas, ta Birmanie racontée est exceptionnelle ! En elle même, et aussi du fait de ta richesse intérieure. Bravo.

Anonyme a dit…

Waouh, tes photos sont magnifiques !!! On apprécie, et je te rassure, nous partageons ta fournaise ! Les paysages en moins....

Fred et Laure

Anonyme a dit…

et depuis mi mai?
To.