29 août 2006

Pemba (nord est Mozambique) - arrivee le 22/07/06

Le vol Beira-Nampula faisait bizarrement une escale a Pemba, qui est pourtant plus eloignee de Beira que Nampula ne l'est, et alors que je ne n'avait pas prevu d'aller a Pemba, j'ai rapidement decide que ce serait ma prochaine destination en voyant la ville depuis l'avion. C'etait tout simplement superbe. A part un centre en "dur", la plus grande surface de la ville est recouverte par des cases aux toits de chaume, bordee de plages de sables blanc mettant en valeur le bleu magnifique de la mer, et parsemee d'enormes baobabs qui poussent comme de la mauvaise herbe ici.
Je vais passer quatre jours superbes, au guidon d'un tres vieux velo loue dans le village voisin du camping et qui necesitera environs deux reparations par jour, en general effectuees genereusement par des locaux me voyant galerer, ou a paresser sur de superbes plages, alternant baignades et lectures au soleil (qui en cette saison est juste chaud ce qu'il faut pour se sentir confortable). Bref, apres avoir passe les trois dernieres semaines a courir pour aller d'un endroit a l'autre sans trop m'attarder (et oui, je commence a sentir serieusement la fin de mon voyage, j'ai les l'impression que les jours sont comptes, c'est terrible, meme si je suis impatient dans le meme temps d'aller demarer une nouvelle aventure au bresil...), je decide de calmer un peu le jeu et de me reposer tranquillement. Il faut preciser que les trajets en transports publics au Mozambique sont probablement les plus fatiguants que j'ai pu faire depuis le debut (on m'aurait dit que je trouverai pire que la Birmanie je ne l'aurais pas cru...). Le transport le plus repandu se fait sur la benne d'un camion, ou sont entasses une trentaine de personnes et leurs bagages (sans compter les sacs de marchandises...), a ciel ouvert, sur des routes goudronnees mais avec autant de nids de poule que de goudron (ce qui est bien pire que des routes en terre), a une vitesse moyenne de 30 km/h, ce qui fait que je me suis deja retrouve a faire des trajets de 10 heures dans une position tellement inconfortable que je n'aurais pas pense pouvoir tenir plus de 20 minutes, sans meme pouvoir me degourdir les jambes quand le camion s'arete car tout espace vide est immediatement comble... Sans compter que les mozambiquais adorent acheter des poules sur la route, ce qui fait que parfois je me retrouvais avec des poules quasiment sous le nez, qui se mettaient parfois soudainement a se debatre violemment pour echapper a la prise de leur proprietaire... A part ces "chapas" comme ils sont appeles la-bas, il est aussi possible de voyager en bus si vous vous levez tres tot le matin (depart vers quattre heures en general, mais pour avoir un siege il vaut mieux arriver deux bonnes heures avant...), et il est preferable d'avoir une place assise sinon vous risquez de vous retrouver a faire de la contortion pour avoir une prise permettant de garder un certain equilibre au milieu de la foule compacte qui ne manque pas de peupler le peu d'espace libre en dehors des sieges, ce qui s'avere vite epuisant apres quelques heures de trajet.
Encore une fois afin de gagner du temps, j'achete un billet d'avion Nampula-Litchinga pour pouvoir me rendre a Metangula, au bord du Lac Niassa (qui s'appelle lac Malawi cote Malawi...), afin de prendre un ferry qui m'amenera sur l'ile Likoma...

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